Astrogant

L’astrogant est enfermé depuis des siècles derrière des barreaux d’onyx, prisonnier d’une cage dans une grotte. Sur l’immense camée en noir et blanc qui fait le tour de la grotte, des sculptures d’albâtre et d’onyx présentent Kane, Primus fondateur de l’ordre, fédérant les six autres arkhomes pour lutter contre l’ennemi des Légendaires. S’agit il d’une légende ou est il réel ? Quelques rares grimoires mentionnent son nom. Il y est écrit qu’il serait le dernier de son espèce, que son sang aurait servi d’encre aux accords. Selon la légende, sa capture fut l’acmé de la collaboration entre nobles et mages, les premiers étant les seuls capables de résister à ses pouvoirs, les seconds les seuls en mesure de le garder prisonnier – le Creuset aurait même été bâti à cette fin. Il aurait vécu alors que les chutes d’eau n’étaient pas encore devenues Nephtys. La dernière fois qu’il a contemplé Rainar, le soleil était un quart plus petit. La dernière fois qu’il a arpenté librement Artellium, deux des sept Légendaires n’étaient pas même nés. L’astrogant semble humain, mais l’illusion se dissipe vite. Filiforme, très élancé, il ressemble à un pantin de bois, au squelette d’un géant filiforme. Tout dans sa silhouette est malingre et décharné, il dégage une impression de maladie débilitante, impression renforcée par la tunique miteuse qui le couvre imparfaitement. Le plus étrange reste toutefois l’étonnante boule translucide qui lui sert de visage. Dans la lumière chiche, qui éclabousse les lieux davantage qu’elle ne les éclaire, on devine à l’intérieur de la sphère parfaite des formes indistinctes qui s’entremêlent en longues et lentes volutes, à l’instar du lait qui se dilue dans de la poix. La voix de la créature est essoufflée et sèche, comme de la poussière dans un grenier. Mais son rire est méphitique, un éclat de verre autant qu’un éclat de rire, le hurlement prophétique d’une momie qui attend patiemment que l’aventurier trop hardi se perde et meurt dans la tombe qu’il explore.

Astrogant

The astrogant has been locked behind onyx bars for centuries, trapped in a cage in a cave. On the huge black and white cameo that goes around the cave, alabaster and onyx sculptures present Kane, Primus founder of the order, federating the six other arkhomes to fight against the enemy of the Legendaries.

Is he a legend or is he real?
Some rare grimoires mention his name. It is written that he would be the last of his kind, that his blood would have been used as ink for the agreements. According to the legend, his capture was the culmination of the collaboration between nobles and mages, the former being the only ones able to resist his powers, the latter the only ones able to keep him prisoner – the Crucible was even built for this purpose. He would have lived when the waterfalls had not yet become Nephthys. The last time he looked at Rainar, the sun was a quarter smaller. The last time he walked freely through Artellium, two of the seven Legendaries had not even been born.

The astrogant man looked human, but the illusion quickly dissipated. Thin, very slender, he looks like a wooden puppet, the skeleton of a giant. Everything in his silhouette is sickly and emaciated, he gives off an impression of debilitating illness, an impression reinforced by the shabby tunic that imperfectly covers him.
The strangest thing, however, is the amazing translucent ball that serves as his face. In the sparse light, which splashes the place more than it illuminates it, one guesses inside the perfect sphere indistinct forms which intermingle in long and slow volutes, like milk which is diluted in pitch.
The creature’s voice is breathless and dry, like dust in an attic. But its laughter is mephitic, a shattering of glass as much as a burst of laughter, the prophetic howl of a mummy that waits patiently for the too bold adventurer to get lost and die in the tomb he is exploring